... loin, très loin, là où tout n'est qu'amour, tendresse et volupté.
Hier tu as déversé tes déluges de pluie et des torrents de larmes. Aujourd'hui, le vent t'entraîne, violent, glacial, mais incapable de chasser le froid et l'humide des âmes en peine. En attendant, que faire sinon rester sous la couette, à écouter la douce mélodie de la guitare qui tente d'étouffer les hurlements du vent et les plaintes des coeurs endoloris. Mais viens vite, je suis oppressée, je ne peux plus respirer, peut-être que là-haut l'étau qui m'enserre la poitrine se relâchera et que je retrouverai le rythme normal des battements de mon coeur.
Putain ça existe ! Je suis vraiment en retard d'un métro, que dis-je ? d'une diligence ! Il y a donc des gens qui baisent sans s'aimer, juste pour le plaisir, qui se font une bonne baise comme ils se font une bonne bouffe. Je sais bien qu'il y a des gens qui aiment sans baiser - j'ai déjà fait une note sur l'abstinence -, mais l'inverse, je l'ignorais, hormis bien sûr les putains, les péripatéticiennes, les prostituées... dont c'est le métier. Mais comment peut-on baiser une copine ? Vous me direz, co-pines, ça dit bien ce que ça veut dire ! Ouf, je l'ai échappé belle, je ne suis la copine de personne. Je peux me permettre de blaguer en disant ça parce que moi, j'ai la chance d'aimer ! Oui c'est une chance, et je plains ceux qui ont le coeur sec, qui n'éprouve de l'amour pour personne, et probablement pas pour eux-mêmes. Savent-ils seulement le sens du verbe aimer ? Eprouver de la tendresse, de l'attirance, de la passion, de la folie, de la douceur, du désir, de l'empathie... ; être submergée d'émotion sous son regard, à l'écoute de sa voix, au toucher de sa peau, à son pas qui se rapproche, à le regarder et le trouver si beau... ; s'inquiéter du moindre retard, de la moindre fatigue, du moindre souci ; le vouloir dans la joie, dans la sérénité, à chaque instant ; souhaiter avoir le pouvoir d'aplanir toutes les difficultés qui se mettraient sur son chemin, pour qu'il reçoive le meilleur de l'existence... Aimer, c'est tout cela et bien plus encore... Aimer, c'est vouloir être un ange, son ange !
Et qu'un mauvais coucheur plein d'amertume ne vienne pas tenter de me faire croire que je n'ai rien compris, que je suis une midinette - pardon de n'être qu'une femme amoureuse -, que je mélange tout, que je ne suis qu'une flûte, qu'une ménagère ménopausée travaillée par des perturbations hormonales, et autres gentillesses du même aca-bit ! Ah oui, une désoeuvrée aussi, j'ai failli oublier !
Ces jours-ci, j'ai eu en commentaires deux vidéos adaptées à cette note ; à vous de choisir !
"Jean-Louis était fatigué, le travail lui pompait tout ce qu'il avait d'énergie et, à vrai dire, il n'avait plus trop la santé. Monique, elle, s'ennuyait tant qu'elle a demandé le divorce. Elle a dénoncé ce mari indigne qui ne lui faisait plus suffisamment l'amour. La cour d'appel d'Aix-en-Prvence lui a donné raison, et a prononcé le divorce aux torts exclusifs de Jean-Louis, 51 ans. Une décision rare, mais fondée. Le Code civil est clair : Les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie. Donc à avoir des rapports sexuels, a jugé la cour. Il en coûtera 10 000 euros à Jean-Louis pour n'avoir pas assez honoré sa femme pendant leurs vingt et une années de vie commune. [Le Nouvel Observateur]
Ce fait divers est peu courant. Ce sont plus fréquemment les femmes qui se refusent aux hommes, prétextant une migraine, les enfants qui ne dorment pas, la mauvaise période du cycle, l'obligation de se lever tôt le lendemain, la fatigue, quand ce n'est pas la visite chez le gynéco... ou le dentiste (vous connaissez la blague, j'en suis certaine). Pourtant, quelle femme pourrait ne pas frémir et succomber si un homme lui chantait :
Mais revenons à cette pauvre épouse délaissée. Je compatis, oui, je compatis. Sans rire. Imaginez-vous ce qu'elle doit éprouver : il ne me désire pas (je suis moche, conne, ou vieille) ; sans lui, ma vie n'a pas de sens ; je ne suis bonne à rien ; il ne m'aime pas, ou il en aime une autre... Je ne pense pas que les 10 000 euros qu'elle va toucher vont changer un iota de sa désespérance. Mais je me trompe peut-être, je raisonne avec mon coeur, alors qu'elle a peut-être raisonné avec son porte-monnaie ! Suis-je naïve !
Bien sûr, en toute logique, je devrais à ce stade de ma note entreprendre une analyse sur le bien-fondé de l'abstinence, ses causes et ses bienfaits ; c'est la mode depuis quelque temps, en provenance de ces puritains d'Américains, et les journaux traitent volontiers de ce sujet. Mais, bande de fainéants, je ne vais pas vous mâcher le boulot ; si ça vous intéresse, courez chez votre marchand de journaux. L'information, ça se mérite, comme la culture, comme la connaissance...
Parfois, des pépites étincelantes ont illuminé la journée, créant une gerbe de bonheur dans mon coeur ; les rayons du soleil ont embrasé mon âme et, malgré le soir qui tombe, tout brille encore, tout scintille à l'infini. Alors rêver que demain sera lumineux aussi...
Mais parfois, aucune étincelle n'est venue combler un vide dans une journée d'errance, et il ne me reste plus qu'à souhaiter que la lune me découpe en lambeaux, après avoir fait de la charpie avec mon coeur. Alors fermer les yeux, dormir, vite, pour ne plus penser...
Ami remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j'ai mal d'être moi Ami remplis mon verre Ami remplis mon verre
Dans moins d'un mois, je serai dans la ville des lumières ! Un an que je n'y suis pas allée, autant dire une éternité ! Je voulais m'y rendre au printemps, mais la santé n'était pas au top. Guère plus florissante maintenant mais qu'importe ! J'ai trop envie (besoin ?) de ce petit séjour parisien. Je vais d'ailleurs tout mettre en oeuvre pour être au mieux de ma forme. J'accepte même de faire la cure préconisée par ma nutritionniste, alors que je n'y crois guère ; elle m'a paru plus faire boutique qu'écouter ses patients. Vous commandez les compléments alimentaires au labo indiqué (les autres sont inefficaces !) et la première question qu'on vous pose est : quel est le nom du médecin qui vous les a prescrits... ? Bien sûr, si l'on n'a pas un esprit tordu comme le mien, on se dit que c'est une sage précaution, mais moi j'entrevois l'arnaque : quand on achète des "alicaments" en pharmacie ou en magasin bio, personne ne pose une telle question, n'est-ce pas ? Je ne peux donc m'empêcher de penser qu'il y a rétrocession d'un pourcentage ; mais il est probable que lorsqu'on achète des médicaments en pharmacie, il doit aussi y avoir un lien entre le toubib et le labo, sinon pourquoi prescrire tel médicament plutôt que tel autre, similaire dans sa composition... un petit voyage au soleil à l'appui peut-être ? Allez, je vais être bonne joueuse : j'accepte le deal. Pourtant, j'ajoute à cela que cette "doctoresse" (comme disent encore les anciens) a une assez haute opinion d'elle-même, et aucune écoute - elle ne parle que de ses publications ; le même régime pour tout le monde (je le sais car l'une de mes connaissances l'a consultée il y a quelque temps pour maigrir ) ! Il paraît qu'il faut partir sur la base d'un bon équilibre alimentaire ; ok, si c'est toi qui le dis ! Donc, pas d'a priori, et qui ne tente rien n'a rien, alors je décide de lui faire confiance... pour l'instant. Je ne néglige pas non plus l'effet placebo, qui ne peut s'exercer que si l'on croit à l'efficacité du produit, bien sûr ! Et puis, si la cure n'est pas la solution miracle à mes problèmes de digestion, il me restera le Lexomil. Tout va bien, je me détends, je suis calme, plus d'angoisse, je mange, je dors... pas trop quand même !
A nous deux Paris ! Je suis folle de joie à l'idée de ce séjour dont je sais déjà qu'il sera trop court. Je me promènerai sur les quais, à regarder couler la Seine, et je scruterai les étalages des bouquinistes, à la recherche de la perle rare, ou simplement du coup de coeur. Et si quelqu'un veut bien me susurrer un peu d'Apollinaire dans l'oreille, mon plaisir sera décuplé.
Arrêt obligatoire aux Deux Magots, ou au Café de Flore, selon l'encombrement de la terrasse (je pars du principe qu'il fera beau ; chaque fois que je suis allée à Paris, il a fait beau, ce qui me paraît normal car le ciel ne voudrait pas ternir ma joie, j'ai un accord avec lui). J'y côtoierai des gens connus, dans la plus totale indifférence. Car il n'y aura que moi et les p'tits zoiseaux ! Et un café... ou une bière, selon l'heure. Rêvasser, échavauder le programme de l'après-midi..., que du bonheur ! A Paris, même si je ne fais rien de particuler, je suis bien, je me sens "remplie". Le simple fait de flâner dans ses rues me comble de joie. Est-ce aussi ce qu'éprouvent les millions de touristes qui arpentent les trottoirs parisiens chaque année (Paris est la ville la plus visitée au monde) ? Quelques expositions bien sûr, il y a tant de galeries et de musées qu'il va me falloir choisir... et aussi renoncer. Le renoncement, je connais ! Passons. Une pièce de théâtre ? Bien sûr ! Là aussi, il faudra choisir. A moins de laisser la décision aux ami(e)s que je vais revoir, des Parisiens purs et durs. Tu parles ! Y a-t-il à Paris des personnes nées à Paris ? Ceux que je connais sont Provençaux, Normands, Ch'tis, Bretons... Mais accrochés à leur capitale comme des moules à leur piquet. Si quelqu'un veut bien m'accompagner en voiture, j'irai volontiers explorer la belle campagne de l'Ile-de-France, pour me nettoyer les poumons et avaler un grand bol d'air pur (ou me rouler dans l'herbe... mais j'ai malheureusement passé l'âge !). Sinon, les divers parcs et jardins feront l'affaire. A moins d'une mini-croisière sur la Seine ? A mon retour, je vous raconterai tout par le menu, mais pour l'instant, je me plonge à la fois dans une douce rêverie et dans l'agitation frénétique des préparatifs... Mais qu'est-ce que je vais me mettre sur le dos pour être bien en toutes circonstances ? Quelles chaussures vais-je emporter pour ne pas trop faire souffrir mes petons qui vont être soumis à rude épreuve ? Mon sac ne sera-t-il pas trop lourd à porter par mes petits bras fragiles ? Il est trop tôt pour penser à ma valise ? Eh oui, mais je suis une femme !
J'avais omis une illustration musicale - merci Dominique !
Les commentaires récents