- Tu as une petite mine, ça ne va pas ?
- Si si, ça va, j'ai chaud...
- Je pars demain au chalet, viens avec moi y passer quelques jours, le grand air te fera du bien, plutôt que de rester toujours enfermée dans ton bureau.
- Tu sais, moi, la montagne... Vas-y sans moi !
- Mais tu vas t'ennuyer, toute seule !
- Mais non, ne t'inquiète pas pour moi, je vais en profiter pour faire du ménage (le bougre a raison), bouquiner et passer plus de temps avec mes copines...
Pourtant, que la montagne est belle... Pourtant, que le chalet est accueillant..., pour qui n'est pas sujet au vertige, car il joue les équilibristes à flanc de montagne, fièrement dressé sur ses piliers de fer. Dessous, des moutons traversent le pâturage en bêlant, et à leurs bêlements se mêle le bruit des cloches qui tintinnabulent à leur cou. Partout, de longues tiges de gentiane jaune se balancent mollement dans le vent, déjà fières de savoir que leurs racines deviendront un apéritif très apprécié de certains (et un Picon bière !)
Quel tableau buccolique, n'est-ce pas ? Mais ô combien ennuyeux, pour qui n'aime rien tant qu'arpenter les trottoirs de la ville, s'asseoir à la terrasse d'un bar pour observer les badauds...
- Une prochaine fois, peut-être...
Mais je sais bien que je ne serai pas plus tentée une prochaine fois. A moins que je ne sois subitement saisie de l'envie d'une retraite, signe que je serais tombée bien bas dans l'échelle du blues. Se retirer en ermite peut-il faire avancer le schmilblick ? Je l'ignore. Par contre, la solitude, certainement.
Pour l'instant, la vie urbaine me semble présenter encore pas mal d'intérêts, entre autres une connexion à l'internet que je n'aurais plus là-haut sur la montagne. Et je serais attristée de ne pouvoir vous faire partager mes (petits) délires.
Cette chanson paillarde interprétée par Pierre Perret l'est dans sa version soft. Peut-être auriez-vous préféré ces paroles ? (Sur l'air de Malbrough s'en va-t-en guerre)
Là-haut sur la montagne,
Les deux pieds les deux mains dans la merde
Là-haut sur la montagne,
Il y avait un gros cul (bis)
La haut sur la montagne,
Il y avait un gros cul
Un gros curé d' campagne
Suivi de son long vit (bis)
Un gros curé d' campagne
Suivi de son long vit
Suivi d' son long vicaire
Qui tenait son gros bout (bis)
Suivi d' son long vicaire
Qui tenait son gros bout
Son gros bouquin d' prières
Qui était plein de jus (bis)
Son gros bouquin d' prières
Qui était plein de jus
Plein de justic' divine
Pour entrer dans un con (bis)
Plein de justic' divine
Pour entrer dans un con
Dans un confessionnal(e)
Pour y tirer un coup (bis)
Dans un confessionnal(e)
Pour y tirer un coup
Un couple de l'Enfer(e)
Qui avait mal occu (bis)
Un couple de l'Enfer(e)
Qui avait mal occu
Occupé sa jeunesse
Et avait trop été (bis)
Occupé sa jeunesse
Et avait trop été
Trop été à la messe
Où il allait quêter (bis)
Trop été à la messe
Où il allait quêter
Quêter l'aumôn' pour les pauvres
Et pour la Trinité (ter)
Avec un peu d'effort, soyons certains que tu devrais pouvoir contempler d'autres moutons, qui traversent la ville en bêlant, et à leurs bêlements se mêle le bruit des portables qui tintinnabulent à leur oreille.
Rédigé par : L'Hésichiaste | 03/08/2011 à 08:36
C'est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'aller à la montagne pour croiser des troupeaux de moutons, de veaux et autres tronches de bovidés et ovidés de tout poil ! Ils s'agglutinent en hordes sauvages, surtout en cette saison, dans les villes dites touristiques. Ils se distinguent des troupeaux autochtones par leurs accoutrements vulgaires et bariolés, et par leurs bêlements accentués et autres vagissements.
Rédigé par : PS & LL | 03/08/2011 à 09:11
Heureusement que la prolifération porcine nous annonce un avenir tout rose.
L'odeur de merde et les pieds maculés seront un plus.
Rédigé par : L'Hésichiaste | 03/08/2011 à 10:10
Tout compte fait, j'aurais peut-être mieux fait d'y aller ; j'aurais pris de grands bols d'air plutôt que de grands gorgeons de Côtes-du-Rhône qui m'ont rendue malade !
Rédigé par : PS & LL | 04/08/2011 à 19:14
Bah il fait 30° ici aussi...
Rédigé par : porcoleader | 04/08/2011 à 23:05